Un parcours d’obstacles à franchir le plus vite possible. Un cheval en liberté. Et un meneur à pied qui l’encourage et le guide. Voici ce qu’est le horse agility, l’équivalent équin de l’agility pour chien. D’où vient cette nouvelle discipline sans monte et en quoi consiste-t-elle exactement ? C’est ce que nous allons vous expliquer dans cet article… avec quelques petites idées pour construire votre premier parcours d’agility équestre !
Qu’est-ce que le horse agility ?
Quelle est l’origine du horse agility ?
Créé au Royaume-Uni en 2010, le horse agility est une discipline équestre récente qui fait la part belle à la complicité cavalier-cheval. Sa fondatrice Vanessa Bee est partie d’une simple question : « Existe-t-il un sport comme l’agility… mais pour les équidés ? ». Et pour cause, depuis des années, on s’amuse avec des chevaux sur des obstacles, on se frotte à des parcours en trail, on a même inventé l’Equifeel et ses exercices à pied et à distance basés sur l’éthologie. Mais rien qui ressemble à de l’agility comme nous connaissons avec les chiens.
L’idée est ainsi née durant ses vacances de Noël. Et elle n’imaginait pas le succès qu’elle allait rencontrer. Dès janvier, elle lance son club d’agility cheval : l’International Horse Agility Club et en parle sur Facebook. En quelques mois, 250 membres s’inscrivent et 15 entraîneurs d’agilité équestre sont agréés. C’est le début officiel du horse agility !
En quoi consiste cette discipline sans monte ?
On pourrait comparer le horse agility à l’agility du chien, mais avec des chevaux. Les équidés sont guidés par leur humain (au sol !) à travers un parcours d’obstacles. Pour les débutants, on peut se servir d’une longe, mais pour pimenter rapidement l’exercice, rien de mieux que la liberté !
Tous les chevaux peuvent faire de l’agility équestre : quels que soient leur âge et leur race, y compris les poneys, les ânes, les mulets et les chevaux miniatures. Même les équidés ne pouvant plus être montés participent : cela n’a pas d’importance puisqu’il s’agit d’une discipline équestre sans selle (ni cavalier !) sur le dos. Du côté des humains, c’est pareil : tout le monde, cavalier, mais aussi simple amoureux des chevaux, peut tester et adorer le horse agility. C’est d’ailleurs pour cette raison que l’on parle de « meneur ».
Il existe différents niveaux en agility cheval, mais on commence tous par le niveau starter. C’est ensuite en accumulant des points aux concours que l’on peut évoluer vers les suivants. Voici comment cela se présente :
- Le niveau Starter de 0 à 11 points : ce sont des obstacles faciles destinés à mettre en confiance cheval et meneur.
- Le premier niveau de 12 à 72 points : les allures sont plus rapides et les instructions sur la manière de franchir les obstacles plus précises.
- Le niveau moyen de 73 à 199 points : c’est parti pour des épreuves « contre la montre » !
- Le niveau avancé de 200 à 380 points : les obstacles deviennent plus difficiles.
- Le niveau avancé + au-delà de 381 points : un parcours ardu, à travailler en totale liberté.
Enfin, il existe également le trophée liberté et l’agility wild (avec obstacles naturels sur 5 km) qui sont deux catégories à part.
Quelle différence entre le horse agility et l’Equifeel ?
À première vue, le horse agility ressemble beaucoup à l’Equifeel. Et pour cause, il s’agit de deux disciplines équestres sans selle qui reposent sur la communication et la complicité cavalier-cheval. Cependant, les différences sont relativement flagrantes :
- Leur fonctionnement : l’agility cheval est un parcours d’obstacles à franchir en longe ou en liberté alors que l’Equifeel se base sur de simples exercices à distance et déconnectés les uns des autres. Concrètement, les obstacles du horse agility sont colorés et ludiques (= slalom, bâche, cerceaux, petits sauts, etc.), c’est même plutôt sportif ! En Equifeel, on travaille plus sur des exercices éducatifs comme l’immobilité, le reculer, le déplacement latéral, etc.
- Leur finalité : l’agility cheval se focalise tout particulièrement sur la fluidité, la confiance et la mobilité de l’équidé. Le but est de franchir tous les obstacles calmement avec précision. De son côté, l’Equifeel a pour objectif de tester la réponse du cheval aux demandes fines (voix, gestes, intention).
- L’esprit de la discipline : en horse agility, les maîtres-mots sont ludique, coloré, axé sur la motricité et la confiance dans le mouvement, alors qu’en Equifeel, on est plutôt dans l’introspectif, la finesse et centré sur la connexion émotionnelle et la légèreté des réponses.
Enfin, l’agility équestre n’est pas mieux que l’Equifeel. Ce sont juste deux disciplines différentes.
Quelle différence avec l’agility pour chiens ?
On compare souvent le horse agility avec l’agility des chiens. Et c’est logique puisque l’idée de base est la même : il faut faire franchir des obstacles sur un parcours à votre compagnon à quatre pattes. Mais c’est à peu près le seul point commun entre les deux disciplines.
En agility canine, le chien court librement, généralement à très grande vitesse, en suivant les ordres de son maître. En horse agility, même si certains parcours sont chronométrés, la sécurité de l’animal et de son meneur prime toujours sur la rapidité. On est donc bien loin des courses effrénées de l’agility canine.
Enfin, le travail autour de la confiance est primordial en agility équestre, bien plus qu’en agility pour chiens. En effet, le cheval étant une proie naturelle, il faut gagner sa confiance avec beaucoup de patience, de respect et de cohérence. Le chien, lui, est un prédateur domestiqué qui est beaucoup plus naturellement tourné vers le travail d’équipe.
Quels sont les bienfaits du horse agility pour le cheval et le cavalier ?
Que ce soit pour le meneur qui voit son langage corporel devenir plus clair pour son compagnon et leur lien se sceller un peu plus sous le signe de la confiance, ou pour le cheval qui apprécie cette drôle d’activité comme un changement bienvenu dans son programme quotidien et un travail intellectuel constructif, le horse agility apporte son lot d’avantages… et de plaisir !
Comment ce sport renforce-t-il la confiance mutuelle ?
Parce que le horse agility ne repose que sur la communication au sol, l’animal apprend à suivre les indications de son meneur sans contrainte physique, ni pression contrairement aux disciplines équestres montées. Pour que cela fonctionne, il faut du temps, de la patience, mais surtout de la confiance partagée.
À chaque franchissement d’obstacle, à chaque hésitation surmontée, le cheval se fie un peu plus à son humain pour le guider en sécurité. De son côté, le meneur apprend à écouter les signaux et le rythme de son compagnon afin d’ajuster sa posture, son intention et son énergie. Petit à petit, c’est un vrai dialogue silencieux et une complicité cavalier-cheval sans pareil qui s’instaurent.
En quoi le horse agility stimule-t-il l’équilibre et la coordination du cheval ?
Les parcours de horse agility comportent des obstacles variés : le cheval doit reculer, slalomer, franchir une passerelle étroite, marcher sur une barre ou un sol inégal, etc. Ces exercices mobilisent tout le corps de l’animal et sollicitent sa proprioception (= conscience de la position de son corps dans l’espace), mais aussi son équilibre et sa coordination, indispensables pour passer avec brio les obstacles.
Résultat : l’agility équestre permet de muscler en douceur et d’améliorer considérablement la motricité globale du cheval… sans subir d’exercices ennuyeux !
Pourquoi cette pratique favorise-t-elle un travail en douceur et sans contrainte ?
On pense souvent que pour maintenir son cheval en forme, il faut le monter ou le longer inlassablement. Certains propriétaires travaillent un peu à pied, principalement en proposant des exercices basés sur l’équitation éthologique. Pourtant, le horse agility est un autre moyen de travailler son cheval physiquement ET mentalement.
Pour rappel, l’agility équestre exclut tout moyen de domination : pas de mors, pas de selle, pas de cravache, pas d’éperon, pas de cavalier. Le meneur ne communique avec son cheval qu’avec sa voix, son énergie, la position de son corps et son regard. L’animal est libre de coopérer (ou non !), et s’il suit les instructions de son humain c’est parce qu’il se sent en sécurité (si ce n’était pas le cas, en tant que proie naturelle, jamais il n’obéirait sans contrainte).
Cette approche bien différente des disciplines plus traditionnelles comme le dressage ou le CSO encourage un travail respectueux du mental du cheval et une relation basée sur la confiance mutuelle plutôt que la contrainte.
Comment débuter en horse agility ?
Quel matériel est nécessaire pour se lancer ?
Pour commencer le horse agility, il vous suffit d’avoir le matériel de base :
- un licol plat ou un licol éthologique ;
- une longe (plus ou moins longue selon votre niveau) ;
- un stick ou une badine (pour guider uniquement !) ;
- quelques obstacles : cônes, barres, plots, cerceaux, bâches, palettes, rubans, etc.
Si vous êtes bricolo, vous pouvez fabriquer des obstacles encore plus ludiques grâce à de nombreux tutos sur le web !
Mais l’idée est surtout de créer un environnement sûr et non glissant afin d’évoluer, vous et votre cheval, en toute sécurité.
Comment construire un parcours d’agility adapté ?
Voici quelques idées d’obstacles pour votre parcours de horse agilité :
- passage de barres au sol ;
- slalom entre des cônes plus ou moins espacés ;
- passage et arrêt sur une bâche posée à terre ;
- reculer dans un tunnel composé de barres au sol ;
- passage dans le « coin effrayant » avec des éléments qui bougent et/ou font du bruit (= rubans, tunnels, rideaux, parapluie qui s’ouvre, etc.) ;
- arrêt des antérieurs dans un cerceau ;
- passage étroit entre deux fûts et arrêt du cheval ;
- carré contenant des bouteilles vides écrasées à traverser ;
- ballon de baudruche à toucher avec son nez pendant quelques secondes ;
- virage en L ;
- etc.
Votre parcours doit être progressif, varié et surtout, adapté à votre niveau afin de ne pas vous décourager ! Soyez attentif à votre compagnon : le horse agility doit rester un jeu !
Quelles sont les règles de sécurité à respecter ?
La sécurité est votre unique priorité en agility équestre. Voici les impératifs à toujours garder en tête :
- Travaillez dans un espace clos et sécurisé comme une carrière, un manège ou un rond de longe.
- Vérifiez qu’il n’y a pas de trous ou d’objets dangereux dans le sol.
- Prêtez une attention toute particulière à vos obstacles : rien ne doit pouvoir se casser, basculer ou coincer un pied.
- Respectez le rythme de votre cheval : ne le frappez jamais de la badine, ne tirez pas sur sa longe, ne le poussez pas. N’oubliez pas que le horse agility doit être sans aucune contrainte. Si votre compagnon hésite, encouragez-le ou simplifiez l’obstacle !
- Portez des gants pour protéger vos mains des brûlures de la longe et des chaussures fermées pour éviter contusions et orteils cassés si votre cheval vous marche dessus.
Le horse agility et la sécurité : le rôle de l’assurance équine
Pourquoi assurer son cheval avant de pratiquer le horse agility ?
Même si l’agility avec les chevaux se pratique à pied et peut sembler bien anodine, cette discipline sans monte comporte tout de même des risques. Aussi est-il important de souscrire une assurance pour :
- La responsabilité civile : nous l’avons vu au début de cet article, le horse agility se pratique chez soi, mais aussi en compétition. Or, si votre équidé blesse quelqu’un ou abîme un obstacle pendant un déplacement par exemple, vous pouvez être tenu pour responsable. Il en va de même d’ailleurs dans votre propre structure.
- Le cheval en lui-même : un accident peut toujours arriver. Une chute, une glissade ou un choc peuvent survenir durant n’importe quel parcours de horse agility. Et comme pour toute blessure, les frais vétérinaires peuvent vite grimper !
En bref, même si cela ressemble à un jeu, l’agility équestre, c’est tout de même un animal qui bouge et qui franchit des obstacles… Et par conséquent, un cheval susceptible de se faire mal ou de faire mal à autrui ! D’où l’intérêt d’une assurance cheval.
Quelles garanties Equidassur propose-t-il pour la pratique de loisirs ?
Equidassur vous offre :
- une assurance « responsabilité civile propriétaire d’équidé » pour couvrir les dommages causés à un tiers ou à du matériel du fait du cheval ;
- des garanties de base « décès/vol » et des options « frais vétérinaires » plus ou moins étendues en cas d’accident et de maladie ;
- des formules adaptées à vos besoins ;
- des prix attractifs ;
- des devis en 3 clics…
Comment souscrire une assurance adaptée à votre discipline ?
Pour souscrire une assurance horse agility, vous devez :
- Définir l’usage de votre cheval (vous pouvez cocher « Travail à pied » pour tout ce qui est Equifeel, Agility …)
- Définir l’usage de votre cheval (loisir ou compétition) et l’indiquer à votre futur assureur afin de choisir la formule correspondante à vos besoins (et éviter ainsi de surpayer pour une couverture « sport de haut niveau » si vous n’en avez pas la nécessité.
- Évaluer le plus objectivement possible votre cheval (âge, valeur, état de santé), toujours dans l’idée d’opter pour la formule adéquate.
- Sélectionner les garanties souhaitées (au minimum la RC + décès/vol).
- Demander un devis en ligne sur le site Equidassur en 3 clics.
- Lire le contrat et tout particulièrement les exclusions, car certaines maladies préexistantes ou certaines activités peuvent ne pas être couvertes.
- Souscrire votre assurance horse agility !
