Écologie et équitation : comment réduire l’empreinte carbone d’une écurie en 2025 ?

Écologie et équitation : comment réduire l’empreinte carbone d’une écurie en 2025 ?

À l’heure où la préservation de l’environnement devient critique, tout le monde doit s’y mettre… Et les écuries, haras, élevages, hippodromes et autres infrastructures équestres ne sont pas en reste ! Parce que le cheval, c’est génial, mais ça pollue, de plus en plus de gestionnaires de structures équines cherchent à réduire leur empreinte carbone. Gestion de l’eau et du fumier, économies

d’énergie, matériaux durables, transports écoresponsables… On passe au crible votre plan d’action pour faire rimer écologie et équitation.

Pourquoi adopter une démarche écologique dans le milieu équestre ?

Quel est l’impact environnemental d’une écurie traditionnelle ?

Dépenses énergétiques, gestion des déchets organiques, matériaux et infrastructures peu durables… Une écurie traditionnelle pollue. On pense notamment :

  • aux émissions de méthane liées au stockage du fumier ;
  • à la forte consommation d’eau (pour les chevaux et pour l’installation en elle-même) :
  • au transport motorisé pour acheminer les fourrages et pour se déplacer à des compétitions ;
  • à la très mauvaise isolation des anciens bâtiments en dur qui entraîne une dépense excessive de chauffage et d’éclairage.

Nous sommes bien loin d’une empreinte carbone irréprochable pour un secteur pourtant proche et sensible à la nature.

Et les chevaux ne sont pas en reste. Selon l’outil CAP’ 2ER équins (développé par l’IFCE, l’IDELE et l’INRAE), le bilan carbone moyen d’un équidé est d’environ 1 482 kg de CO₂ par an. Concrètement, cela représente l’équivalent de 6 000 km en voiture (soit un aller-retour Paris-Moscou), ou 3 à 4 trajets Paris-Marseille en avion (aller-retour).

Pourquoi la réduction des émissions de CO₂ est-elle devenue une priorité ?

Ce n’est plus un secret : le changement climatique s’accélère (n’en déplaise aux climatosceptiques) et ses effets se font déjà sentir sur les écosystèmes, la biodiversité et les ressources naturelles. D’où l’importance de réduire les émissions de CO₂ au plus vite pour préserver notre belle planète et tous ceux qui la peuplent (animaux et végétaux compris).

À l’instar de toutes les activités agricoles et sportives, le secteur équestre a lui aussi son rôle à jouer et s’engager dans cette démarche est désormais inévitable. Et pour cause, de nouvelles réglementations environnementales voient le jour, le grand public a des exigences en la matière de plus en plus fortes et la raréfaction des ressources pousse à l’action pour assurer la pérennité des infrastructures. Bienvenue à l’ère des écuries durables !

Quels bénéfices pour les chevaux, les cavaliers et la planète ?

Réduire l’empreinte carbone de son écurie, c’est positif pour tout le monde.

Pour les chevaux, ça veut dire une meilleure qualité de l’air et des infrastructures plus saines et mieux ventilées. Du côté des cavaliers, c’est un environnement de pratique plus agréable, avec moins de poussières et plus en phase avec les valeurs de protection de la planète. Quant à cette dernière, chaque geste écologique (= réduire les transports, améliorer l’isolation, valoriser le fumier, choisir des aliments produits localement, etc.) contribue à limiter les émissions de gaz à effet de serre, à préserver les sols et à réduire la consommation d’eau et d’énergie.

Une transition énergétique équine est indispensable pour le monde de demain.

Quelles sont les actions concrètes pour réduire l’empreinte carbone d’une écurie ?

Comment optimiser la gestion de l’eau et de l’énergie ?

Pour diminuer l’empreinte carbone d’une écurie, il faut commencer par limiter vos dépenses d’eau. Pour ce faire, voici quelques recommandations :

  • Installez des systèmes de récupération d’eau de pluie. Cette dernière servira ensuite à nettoyer les box, arroser les manèges et carrières, ainsi que les paddocks et autres zones de pâturage.
  • Investissez dans des abreuvoirs automatiques pour éviter le gaspillage d’eau ou une pompe à eau si vos infrastructures sont situées près d’un fleuve ou d’une rivière (une analyse de l’eau est indispensable avant de la donner aux chevaux).
  • Mettez en place un économiseur d’eau pour réduire votre propre consommation et celle des habitués de votre structure.

Côté énergie, d’autres pistes sont à creuser :

  • Envisagez des travaux d’isolation extérieure des bâtiments.
  • Songez aux panneaux solaires ou aux éoliennes. L’énergie récoltée pourra vous servir à alimenter clôtures, systèmes d’éclairage et pompes à eau.
  • Troquez vos ampoules par des LED.
  • Mettez en place des détecteurs de présence.

Quels matériaux privilégier pour des infrastructures plus durables ?

Une équitation écoresponsable passe par des infrastructures équestres durables. Le bois certifié FSC ou PEFC est un des meilleurs choix. Avec son isolation thermique, sa faible empreinte carbone et son charme naturel, ce matériau peut être utilisé partout ou presque, de la structure en elle-même aux bardages, en passant par les cloisons de boxe et les abris des prés. En outre, on appréciera sa longue durée de vie (à condition d’être bien traité) et sa réparabilité.

Vous pouvez aussi vous pencher sur les matériaux recyclés et/ou recyclables comme les bétons bas carbone pour les sols ou les plastiques pour les dalles. Il existe également des alternatives écologiques aux isolants plus « classiques » telles que le chanvre, la ouate de cellulose ou la laine de bois.

Comment recycler les déchets et gérer le fumier de manière écologique ?

Le recyclage et la gestion des déchets en écurie ne sont pas une mince affaire, car cela implique une bonne séparation des différents résidus (fumier, plastiques d’emballage, filets d’enrubannage, déchets vétérinaires, etc.). Il sera donc impératif d’« éduquer » les propriétaires et autres cavaliers entre vos murs pour que chacun soit responsable et prenne de bonnes habitudes en matière de tri.

Pour le fumier, plusieurs solutions sont envisageables :

  • le compostage (riche en nutriments et parfait pour les potagers et jardins) ;
  • la valorisation du fumier (particulièrement intéressant auprès des exploitants agricoles) ;
  • la méthanisation (afin de produire de l’énergie renouvelable).

Quels transports écoresponsables pour les chevaux et les cavaliers ?

Concernant les déplacements des équidés, le bon sens est de mise :

  • On évite les transports inutiles ou on les limite en privilégiant des concours et compétitions proches de chez soi. Dans certains cas, on peut même y aller… à cheval (testé et approuvé ici) !
  • On adhère au covoiturage entre cavaliers ET entre chevaux. Regroupez-les dans des camions et un van supplémentaire si besoin. Ne partez pas chacun de votre côté.
  • On passe par des transporteurs professionnels pour les longs trajets. Et pour cause, ces derniers utilisent souvent des camions et des vans récents (donc moins polluants), voire électriques ou hybrides.
  • On enfourche son vélo ou on grimpe dans les transports en commun (quand c’est possible bien sûr) pour se rendre aux écuries ou dans son centre équestre.

Quelles aides et labels existent pour les écuries écoresponsables ?

Qu’est-ce que le label EquuRES et comment l’obtenir ?

Saviez-vous qu’il existe désormais un label équestre écologique pour les hippodromes et les exploitations équines ? Il s’agit du label EquuRES, pur dispositif français qui récompense les « écuries vertes ». Il évalue des critères bien précis (10 thématiques exactement) comme la gestion de l’eau, la préservation des sols, le choix de matériaux durables et même… le bien-être animal ! C’est un véritable gage d’écoresponsabilité qui plait de plus en plus aux (aspirants) cavaliers.

Pour décrocher le label EquuRES, vous devrez passer au crible votre infrastructure par le biais d’une auto-évaluation disponible en ligne. Une fois cette première étape franchie, vous pourrez candidater au dispositif. Un auditeur agréé se déplacera sur site pour s’assurer que vous remplissez bien l’ensemble des critères exigés. Si vous réussissez l’examen haut la main, vous recevrez votre certificat de labellisation et votre échelon :

  • Le Label EquuRES Engagement
  • Le Label EquuRES Progression
  • Le Label EquuRES Excellence

Quelles subventions peuvent soutenir la transition écologique ?

Devenir une écurie durable, c’est bien beau, mais cela coûte cher. C’est pour cette raison que l’État, les collectivités locales et les chambres d’agriculture offrent des aides financières et des subventions pour les travaux d’isolation des bâtiments, l’installation de panneaux solaires ou encore la mise en place de systèmes de récupération d’eau de pluie.

Voici quelques exemples de dispositifs qui peuvent vous soutenir lors de la transition écoresponsable de votre infrastructure :

  • Les aides de l’ADEME : l’organisme soutient les entreprises et associations dans leurs projets (diagnostic énergétique, investissement pour les énergies renouvelables, gestion des déchets, etc.).
  • La PAC — Eco-régimes pour la filière équine : dans la Politique Agricole Commune (2023-2027), des aides sont à disposition des exploitations équines pour la mise en place d’infrastructures agro-écologiques qui favorise la biodiversité (haies, mares, bosquets, etc.).
  • Les aides de la chambre d’agriculture : rapprochez-vous de celle dont vous dépendez, car les dispositifs et les modalités sont spécifiques à chaque département.
  • Les aides régionales : certaines régions (comme les Hauts-de-France par exemple) proposent des subventions pour tout investissement lié au bien-être animal. Contactez le conseil régional de votre localisation pour en savoir plus.

Quels partenariats locaux encouragent les pratiques durables ?

En tant que gérant d’une infrastructure équestre, vous pouvez collaborer avec plusieurs partenaires locaux :

  • les exploitants agricoles pour valoriser le fumier ;
  • les associations environnementales pour vous former et former votre personnel aux bonnes pratiques écoresponsables ;
  • les entreprises locales spécialisées dans les matériaux durables et les équipements économes en énergie ;
  • la FFE et/ou la chambre d’agriculture pour accéder à des projets collectifs locaux, des formations spécialisées et des conseils techniques adaptés.

L’idée, c’est de ne pas rester seul et de compter sur l’effet de groupe pour maximiser vos efforts en matière de réduction de l’empreinte carbone de l’équitation et des structures équestres.

Comment Equidassur accompagne les écuries dans leur démarche durable ?

Des assurances adaptées aux structures engagées dans l’écologie

EquidAssur sait pertinemment que les écuries qui s’inscrivent dans une démarche écoresponsable n’ont pas les mêmes besoins que les structures plus « traditionnelles ». C’est en s’appuyant sur son expertise de plus de 50 ans dans le monde équestre et son approche à taille humaine que notre assurance cheval vous propose des contrats multirisques spécialement conçus pour les infrastructures équestres : écuries, haras, centres de pension, etc.

Nos formules couvrent non seulement les risques classiques (responsabilité civile, dommages aux bâtiments, matériel), mais peuvent aussi être personnalisées afin d’ajuster précisément le contrat à vos besoins et votre budget.

Une couverture complète pour les installations vertes et innovantes

Equidassur a pensé sa gamme d’assurance structures équestres pour s’adapter à tous les types d’infrastructures, même écologiques et/ou innovants. Les bâtiments, clôtures, matériel, écuries, manège, hangar peuvent être couverts contre les sinistres les plus communs : incendie, tempête, inondation, vol et bien plus.

En bref, nous protégeons les investissements que vous avez réalisés pour rendre vos installations plus écoresponsables.

Des conseils pour concilier durabilité et sécurité équine

Chez Equidassur, nous nous targuons de l’expertise de nos conseillers, fins connaisseurs des enjeux, besoins et limites des propriétaires de chevaux et des gestionnaires d’écuries. Grâce à leur compréhension du secteur équestre, ils peuvent vous guider dans le choix des garanties les plus pertinentes selon vos pratiques et votre degré d’engagement écologique.

Sources :

https://idele.fr/detail-article/cap2err-equins-bilan-carbone-de-39-structures-en-france

https://agirpourlatransition.ademe.fr/entreprises/aides-financieres

https://www.label-equures.com/le-label-equure