Un cheval peureux, toujours sur ses gardes, est un problème d’envergure pour son cavalier. La désensibilisation se fait dès le débourrage, mais il est possible que certains animaux gardent leur instinct naturel de proie. Il faut en effet le rappeler, nos équidés préférés ne possèdent pas de cortex pré-frontal : ils ne peuvent donc pas prévoir et planifier des choses qui permettraient d’embêter leur cavalier.
Désensibiliser son cheval à travers son éducation
En cas d’écarts, le refus ou de perte de contrôle, ne caressez pas votre cheval en pensant le rassurer. En effet, il a l’habitude de recevoir ce genre d’attention et il l’associe surtout à la récompense, en revanche, le gronder quand il a peur ne ferait que le braquer.
La désensibilisation aide à apprendre au cheval à contrôler ses émotions afin qu’il agisse correctement face aux situations pouvant l’effrayer. Elle sert également de lien entre le cavalier et sa monture permettant de gagner la confiance de l’animal.
Par exemple, une multitude de chevaux craignent les bâches et des couleurs vives pouvant être présentes sous les obstacles ou à côté des carrières. Progressivement, le travail débute à pied, en présentant calmement chaque objet que l’animal redoute. Une fois que le cheval est calme, vous pouvez le récompenser. C’est le même schéma avec les sons extérieurs : enregistrez-le au préalable puis faites-lui écouter afin qu’il s’habitue. Une fois que sa peur et sa nervosité disparaissent, arrêtez l’enregistrement, et caressez-le avec une petite friandise.
L’importance de la désensibilisation lors du débourrage
Désensibiliser son cheval est une étape primordiale qui est censée être acquise dès le débourrage durant lequelle l’habitude de l’animal est installée. Les différents stimulus qui lui sont présentés baissent progressivement sa peur et augmentent la confiance qu’il a envers les hommes.
Tous les comportements jugés indésirables sont présentés et « corrigés » dès le plus jeune âge du cheval. Cependant, la désensibilisation peut très bien intervenir à un âge plus avancé en cas de nouvelle peur qui n’était pas détectée avant.
Afin d’éviter des réactions de surprise intempestives, il est important de montrer plusieurs situations pour qu’il acquière de l’expérience : la clé du problème réside dans la relation de confiance.
Pour instaurer cette pratique, il faut effectuer des stimulus, dont l’intensité sera augmentée graduellement, en fonction des réactions de l’animal. À chaque inquiétude, il faut diminuer l’intensité du stimulus jusqu’à revenir à un niveau qu’il supporte. Pour être surs de l’efficacité du travail, on attend que l’équidé ne montre plus de signes de stress pour rajouter le stimulus à nouveau.
Ce type d’exercice peut se pratiquer au sol et à la monte, sous forme de jeux pour lui apprendre à ne plus craindre de façon ludique. Le but étant, dans tous les entraînements de l’animal, de rendre le travail amusant et d’en faire une partie de plaisir pour lui.