Il y a de fortes chances pour que vous ayez un jour ou l’autre recours à l’embarquement de votre cheval, que ce soit en prévision d’un concours ou d’une course, pour aller chez le vétérinaire, ou même pour profiter d’une balade avec votre ami.
Sauf que, voilà, impossible de le faire monter dans votre van ou camion. Le cheval reste planté devant et refuse de bouger, il monte puis redescend tout de suite ou pire, il ne veut plus remonter au retour.
Et ce qui devait être une simple formalité se transforme en calvaire durant plusieurs minutes, voire heures… !
Alors, comment embarquer son cheval dans un van rapidement ?
Pourquoi l’embarquement est souvent une étape si compliquée ?
Vous savez déjà certainement que le cheval est un animal sensible et craintif. Monter dans un engin impressionnant comme un van est totalement contre-intuitif pour lui, et peut même lui sembler dangereux. Il est donc primordial de faire preuve de beaucoup d’empathie envers votre monture au moment de lui enseigner cet apprentissage critique. Le maître-mot : rassurer et encourager ! On ne vous conseillera jamais assez de ne pas stresser le cheval, encore moins le traumatiser à chaque fois qu’il devra embarquer. Vous avez tout intérêt à créer une atmosphère de sécurité et de fermeté pour qu’il conclut par lui-même : « je peux monter là, il n’y a pas de danger et c’est une zone confortable ». Et faire qu’il embarque pour ainsi dire tout seul à l’avenir !
Comment embarquer votre cheval en toute facilité ?
D’abord, exposez le van dans un espace aéré, idéalement clos, pour montrer qu’il n’y a pas de danger. Le cheval pourra alors tranquillement marcher autour du van pour prendre ses marques et appréhender « la bête » !
N’hésitez pas à disposer un peu de foin ou une mangeoire au fond du van, pour créer une motivation supplémentaire au cheval de monter.
Munissez-vous d’une longe et d’un licol grooming, car plus plat et confortable. Vous pouvez aussi avoir recours à la prise Colbert, afin d’empêcher votre cheval de reculer plus facilement, une étape décisive dans l’apprentissage de l’embarquement.
Encore une fois, faites preuve de beaucoup de patience. Il faudra sans doute répéter des dizaines de fois l’exercice avant qu’il ne devienne naturel.
Placez-vous près de votre cheval, soit au niveau de son épaule, soit près de son museau, mais jamais face à lui et loin pour le tirer par la longe. On ne vous conseille pas non plus d’avoir recours à une tierce personne pour le pousser par l’arrière, pendant que vous tirez à l’avant. Cette méthode ne rendrait la procédure d’embarquement que plus traumatisante pour votre cheval par la suite.
Une fois le cheval en confiance près du van, incitez-le à avancer à l’intérieur en l’encourageant fortement. Vous pouvez lui donner l’impulsion en plaçant votre badine près de ses flancs, ou en poussant très légèrement contre son épaule. Quitte à avoir recours à beaucoup de récompenses, caresses et petits bonbons à chaque avancée.
En cas de recul, effectuez une résistance avec la longe. Et relâchez dès que le cheval avance. La clé, c’est que votre cheval lie les moments de stagnation et de recul à la zone inconfortable, et le fait d’avancer à la zone confortable et de récompense.
Vous allez probablement alterner des phases de recul, même une fois votre cheval monté dans le van. Ne le stressez pas. Accompagnez-le doucement, avant d’à nouveau résister avec la longe et lui envoyer des signaux positifs quant au fait d’avancer. Et récompensez, encore et toujours à chaque petite victoire.