L’asthme équin est la deuxième cause d’interruption de la carrière d’un cheval de course, la première étant les boiteries. On peut regrouper cette maladie en deux parties : l’asthme équin modéré et sévère. L’incidence du premier varie énormément en fonction des chevaux mais n’est généralement le moins grave.
Cette pathologie, qui par définition ne se guérit pas touche les voies respiratoires basses du cheval : la trachée et les poumons. C’est souvent chez le cheval adulte qu’apparaissent les premiers symptômes. Il existe divers moyens de prendre en charge l’état de l’animal pour maîtriser la maladie.
Identifier les premiers signaux de l’asthme équin
La grande capacité pulmonaire de nos équidés préférés ne peut pas augmenter, même après beaucoup d’entraînements. Quand un poumon est atteint d’une maladie chronique telle que l’asthme, il est abîmé et ne se régénère pas. Alors, un tissu cicatriciel se met en place et affecte la fonction principale, ce qui diminue la capacité pulmonaire de l’animal. À terme, quand la maladie est sévère, la qualité de vie de votre monture peut se dégrader et nécessiter de lourds soins médicaux.
Les premiers signaux alarmants de l’asthme équin sont des symptômes respiratoires tels que la toux. Au début, un effort trop prononcé au travail fait tousser voter cheval discrètement, puis au box et au pré. Même un entraînement peu intense rend la respiration difficile et sa capacité de récupération diminue.
Ces signes nécessitent l’avis d’un vétérinaire dès leur apparition. L’inflammation des voies respiratoires est en générale contrôlée à l’aide de corticostéroïdes, ce qui facilite la respiration et réduit ainsi les symptômes de l’asthme.
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L’asthme modéré et sévère
La pathologie modérée apparaît à un âge moyen et s’améliore souvent spontanément ou à la suite d’un traitement. En général, l’asthme modéré n’est pas récurrent, cependant, il rend les voies respiratoires hyper réactives. La génétique et l’exposition trop prolongée dans un endroit fermé amènent à cette maladie bégnine, sans grave conséquences.
Au contraire, l’asthme sévère arrive après les 7 ans du cheval. La toux est forte et régulière et mène souvent à l’arrêt de l’activité de la monture. Le flux d’air est limité dans les poumons qui possèdent un excès de mucus.
Les symptômes diminuent avec un traitement adapté tel que l’utilisation de bronchodilatateurs ainsi qu’une amélioration drastique des mesures environnementales mais la maladie en elle-même ne disparaît jamais totalement.
La gestion de l’asthme équin
Les affections respiratoires sont favorisées par le mode de vie à l’écurie. Améliorer leur lieu de vie direct est la clé d’une rémission à long terme. Pour les deux formes de la pathologie, l’hébergement en box est à éviter. En effet, cet environnement regroupe beaucoup de poussières qui aggravent les insuffisances respiratoires.
Parfois, par manque de places au pré, le box n’est pas une option. Dans ce cas, il est primordial de remplacer les litières comme la paille ou les copeaux de bois non dépoussiérés par des dalles en caoutchouc ou une litière en lin. Les dalles offrent une bonne isolation thermique et du confort à l’équidé, tout en étant plus faciles et plus rapides à nettoyer.
L’écurie doit également disposer d’une bonne aération car la santé des chevaux repose sur des mesures hygiéniques limitant les contacts avec les poussières et les moisissures présentes dans l’alimentation (le foin, la paille, etc.), aggravés par un défaut de ventilation.
L’installation d’un thermomètre permet de vérifier les températures. En effet, les chevaux sont à l’aise à une température de 10°C environ. La température idéale est comprise entre 10 et 25°C sans variations brusques.
Enfin, l’entretien régulier des écuries doit être réfléchi : le passage de balai doit être effectué quand les chevaux ne sont pas dans les boxes car ils provoquent l’envol des saletés présentes sur le sol.
Même si un cheval au box est plus facile à surveiller, le pré est l’hébergement idéal pour un cheval asthmatique car il est vital de limiter les crises respiratoires. Le choix de l’alimentation doit également être adapté et un foin purifié est la recommandation la plus judicieuse. Faire tremper le foin ou le traiter à la vapeur est un bon moyen d’éviter les poussières volantes mais le temps de trempage ne doit pas dépasser 30 minutes afin d’éviter la prolifération de bactéries.
Malgré le fait que la compétition et l’effort intense soient bannis, votre équidé préféré doit garder une activité physique régulière pour être en bonne santé. En hiver, il est primordial d’avoir un sol stable pour qu’il puisse se déplacer malgré la boue.