Il y a quelque chose qui cloche ; votre cheval n’est plus comme à son habitude. Vous vous rendez compte que son comportement a changé, qu’il n’effectue plus les mêmes performances et qu’il n’arrive plus à suivre le travail demandé.
Le problème pourrait peut-être venir d’un ulcère à l’estomac, ou encore d’un stress quelconque.
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L’ulcère chez le cheval
Il s’agit d’une maladie souvent présente chez le cheval. Entre 60 % à 90 % des chevaux adultes et 20 à 50 % des poulains rencontrent des problèmes d’ulcères gastriques. Mais à quoi peut-elle être due ? Comment le prévenir et surtout, comment savoir si votre cheval est atteint de ce type de lésions ? Il est très important de ne pas négliger cette pathologie, en particulier chez les chevaux qui sont une espèce sensible.
Quelles sont les causes d’apparition des ulcères gastriques chez le cheval ?
Outre le manque de temps passé au pré, la pratique d’exercices intensifs ou encore les chevaux contractant un stress particulier et répétitif, il existe quatre autres causes favorisants l’apparition d’un éventuel ulcère à l’estomac ; L’entraînement, l’alimentation, les perturbations environnementales et les médicaments.
L’entraînement
Une méthode de travail trop intensive ou un exercice trop répété peut provoquer une grande pression sur l’estomac du cheval qui aura pour conséquence une projection d’acides sur la partie muqueuse de l’estomac. Cela sera le résultat d’une déformation liées aux mouvements du diaphragme respiratoire.
L’alimentation
Une alimentation trop souvent modifiée, carencée en fibres aura pour cause l’apparition de la pathologie. En effet, l’amidon à tendance à augmenter le temps de digestion, ce qui engendrera, au fil du temps, des fermentations. Suite à ces mêmes fermentations, l’amidon viendra se transformer en acides qui eux-mêmes, viendront stimuler et augmenter l’acidité d’ores et déjà présente dans l’estomac.
Les perturbations environnementales
Comme tout être vivant, le changement peut créer du stress. C’est le cas lorsque le cheval sera enfermé trop longtemps dans son box, par exemple. Les transports et les lieux inconnus peuvent être davantage de stress psychologique pour l’animal. Ce type de stress est une des grandes causes d’ulcère à l’estomac du cheval.
Les médicaments
L’estomac du cheval est un organe particulièrement fragile. Pour cause, l’utilisation trop prolongée d’un médicament anti-inflammatoire non-stéroïdiens sera une autre possibilité quant à l’apparition d’un ulcère à l’estomac. Ce type de médicaments entraine la réduction de la production de mucus servant à protéger la paroi de l’estomac.
Prévenir l’ulcère gastrique chez le cheval
Afin de prévenir l’apparition d’ulcères gastriques, il est judicieux de donner à votre cheval une alimentation contenant assez fibres. Par exemple, beaucoup de foin ou un accès libre à sa pâture.
Vous pouvez aussi, ou plutôt en plus, lui offrir une alimentation fractionnée en réduisant les concentrés et les grains, avec des teneurs faibles en sucres mais favorisant la fermentation.
Le fourrage doit être à raison d’au minimum 2 % du poids du cheval et l’apport en amidon devrait se trouver à moins de 2g/kg de poids de corps par repas.
Pensez également au foin de luzerne ou à l’huile riche en acides gras, cela est une excellente manière de prévenir l’ulcère gastrique pour votre animal.
Le traitement de l’ulcère chez le cheval
Le vétérinaire sera la personne à même de prescrire un traitement pour votre cheval après avoir pratiqué une gastroscopie afin de confirmer le diagnostique et de constater l’importance de l’ulcère. Le traitement attribué aura pour but de faire baisser l’acidité de l’estomac, protéger la muqueuse, préserver l’équilibre de la flore intestinale grâce aux molécules agissant tels des pansements et enfin, de favoriser la cicatrisation.
En plus du traitement, le vétérinaire va très certainement vous conseiller les compléments alimentaires à base d’ingrédients favorisants un certain confort gastrique.
Parmi ce type de compléments, il y aura d’abord la pectine, le bicarbonate ou le lithothamnium ayant pour but de créer une réduction de l’acidité. Pour protéger la muqueuse, vous aurez les algues marines et la lécithine protégeant la muqueuse. Afin de maintenir une flore intestinale du tonnerre, les prébiotiques/probiotiques. Et enfin, dans le but de cicatriser, viendra l’argile ou l’aloe vera.
Ce traitement peut être pris en charge par la garantie frais vétériniare d’un contrat d’assurance. Dans le contrat EQUIDASSUR, cette pathologie sera prise en charge à partir de la formule Trot dans la limite du plafond en frais vétérinaire déduction faite d’une franchise de 200 €.
Comment limiter l’apparition d’ulcères gastriques ?
Il s’agit d’une maladie, et comme pour toute maladie, il est possible de limiter son apparition !
La première chose à faire, et c’est une des choses vues ci-dessus, c’est de tâcher à réduire la pratique d’exercices à jeun, surtout si celle-ci s’avère être intense.
Lorsque vous voyagez avec votre cheval, faites-en sorte de placer des temps de pause. Durant cet arrêt, vous allez pouvoir hydrater votre cheval s’il n’a pas accès à une source d’eau dans le van. D’ailleurs, l’hydratation est un point à ne pas négliger tout au long de la journée, il faut qu’elle soit correcte. Si votre cheval se trouve souvent dans son box, misez sur des temps de sortie réguliers au paddock.
L’alimentation en va de même. Nous le répétons, mais apportez à votre cheval une manière de s’alimenter équilibrée et variée afin que sa microbiote fonctionne correctement. Vous pouvez lui offrir une alimentation fragmentée à raison de 4 repas par jour tout en lui apportant une source de foin à volonté pour la nuit, particulièrement. Votre cheval ne devrait normalement pas se retrouver plus de 6 heures avec le ventre vide.
Nous le disions dans le deuxième point, les sorties sont essentielles pour votre cheval. Ainsi, le mettre une paddock est une option, mais le laisser aller en pâture à volonté est encore mieux pour lui.
Enfin, veillez à ce que votre cheval soit vermifugé régulièrement, surtout en saison automnale où les parasites de la gastro viendront se poser sur son estomac.
Stress chez le cheval
Contrairement aux ulcères gastriques, le stress n’est pas une maladie, mais un sentiment d’inquiétude qui se répercute le corps: maux de ventre, anxiété, tremblements musculaires, etc.
Les causes du stress
La principale cause pouvant générer du stress à votre cheval est le changement d’environnement. En effet, le cheval est un animal qui a sa routine, si celle-ci se trouve changer, il va l’interpréter négativement et se positionner dans une période de stress jusqu’à ce qu’il parvienne à comprendre.
Les conséquences du stress
Le stress va surtout avoir une répercussion sur l’organisme du cheval et en particulier, sur le cerveau, en augmentant la fréquence cardiaque et dérégler la fonction digestive. Cette inquiétude pourra également, comme pour les humains, être la cause de « tics » ; douleurs abdominales, grattages…
Les symptômes
Pour manifester de son stress, le cheval pourra tout autant agir de façon agressive ou au contraire, manquer d’énergie.
Vous pourrez aussi constater une alimentation anormale où vous vous rendrez compte qu’il se met à avaler n’importe quoi. Il se mettra à se mordiller, tirer la langue, se balancer d’un pied sur l’autre ou encore d’aspirer de l’air. Le stress aura aussi des répercutions sur l’organisme donnant lieu à un ulcère gastrique, à de la diarrhée, ou des coliques.
Pour éviter les périodes de stress chez le cheval, il y a lieu :
– de ne pas effectuer des transports trop fréquents et rapprochés
– Éviter l’exposition aux fortes chaleurs et au grand froid
– de prévoir des sorties au paddock, ou mieux, en pâture
– Ne jamais le laisser dans l’ennuie. Proposer lui un compagnon ou des jeux dans son box.
Le traitement contre le stress
Nous avons la chance de pouvoir utiliser des anxiolytiques, malheureusement, pour le cheval, cela n’existe pas et il faut éviter l’utilisation de tranquillisant.
Ainsi, pour agir au mieux et naturellement sur le stress du cheval, vous pouvez passer par l’alimentation. Optez pour le magnésium, les phéromones, ou le tryptophane à appliquer sous les naseaux. Elles permettront à votre cheval d’interpréter du positif qui le rassurera. Toutefois, tournez-vous d’abord vers un vétérinaire.