La myosite du cheval, aussi appelée rhabdomyolyse ou coup de sang, est une maladie musculaire qui survient à la suite d’un exercice physique. Ce syndrome se définit par des crampes intenses et généralisées dans tout le corps du cheval, d’où l’immense douleur que cause cette pathologie. Par définition, myo = muscle et ite = inflammation, aussi appelée « maladie du lundi » car elle se manifeste souvent lors de la reprise du travail, après le repos du week-end. L’intervention du vétérinaire est souvent recommandée, et si vous possédez une assurance comme Equidassur, les frais vous sont remboursés !
Comment se manifeste la myosite du cheval ?
Le coup de sang apparaît sous forme de crises aiguës pouvant devenir chroniques chez les chevaux prédisposés. Ils peuvent rendre l’animal moins performant et aggraver son état de santé.
Les muscles de nos équidés préférés sont très complexes, ils regroupent différents niveaux d’organisation :
– Le muscle entier, enveloppé d’un fascia.
– Les paquets constitués de fibres musculaires ainsi que de vaisseaux sanguins.
– La fibre musculaire
– La myofibrille (qui constitue la fibre musculaire) responsable de la contraction. Le muscle se raccourcit d’un coup quand toutes les myofibrilles se contractent.
Ce phénomène de contraction-décontraction demande beaucoup d’énergie au corps du cheval. Pendant une myosite, la membrane de la paroi de la cellule musculaire se déchire et ce processus se produit dans plusieurs cellules.
Quels sont les causes et les symptômes de la myosite du cheval ?
Tout d’abord, c’est surtout à la suite d’un effort très intense que le coup de sang survient.
Le cheval reste bloqué sur place car la douleur le rend incapable de faire le moindre mouvement. S’il se couche, il ne réussit pas à se relever. Sa transpiration est impressionnante et son rythme cardiaque s’accélère. Nos équidés préférés se mettent à trembler, à avoir des spasmes incontrôlés et à uriner de couleur brune ou noire. La molécule qui stocke l’oxygène dans le muscle est libérée lors de la destruction du muscle, ce qui peut créer une insuffisance rénale.
Si le cas est moins grave, le cheval boite des postérieurs et les membres sont chauds. L’animal a l’air endolori et raide : il est très important de ne pas le faire travailler si ces symptômes font apparition.
L’alimentation peut également être une cause de la maladie. La ration alimentaire apporte les énergies, dépensées progressivement lors de l’exercice pour qu’elles ne soient pas stockées. Une ration trop riche en céréales par exemple, pour un travail trop peu intense provoque un déséquilibre alimentaire.
Soigner le cheval en cas de coup de sang
Tout d’abord, il est important de laisser le cheval se reposer dans un grand box avec une litière épaisse. Il est souvent utile de perfuser l’animal après avoir posé un cathéter intraveineux. Bien évidemment, le vétérinaire doit intervenir pour administrer du fluide isotonique, qui permet l’évacuation des déchets toxiques. Ainsi, les reins éliminent la myoglobine : molécule pouvant les endommager gravement.
La douleur se calme ensuite, une fois que le vétérinaire administre des anti-inflammatoires non stéroïdiens. Le cheval doit uriner souvent en parallèle afin de nettoyer ses reins. Dans le cas contraire, des analyses sanguines doivent être immédiatement effectuées.
Il est tout d’abord primordial de se pencher sur l’origine des symptômes : adapter le travail, l’effort, la ration, etc. La récupération est également favorisée si vous massez les muscles du cheval avec des huiles essentielles ou du gel à l’arnica.
De plus, l’équilibre entre la ration en Vitamine E et Sélénium doit être contrôlé : proposer aux chevaux une pierre de sel et beaucoup d’eau après un effort est primordial.
Que faire après une myosite ?
Même si votre animal a besoin d’un repos prolongé pour se remettre de son coup de sang, il est important de continuer à le promener pour éviter une nouvelle myosite ! En effet, il est possible, par une trop forte sédentarité, que le cheval fasse à nouveau une rhabdomyolyse. C’est la raison pour laquelle cette maladie peut vite devenir un cercle vicieux.
Certains chevaux sont touchés régulièrement par cette pathologie, il est donc essentiel de reprendre le travail pour échauffer et habituer les muscles de l’animal. Le changement et les entraînements brusques choquent le corps et provoquent donc les myosites.
Prévenir la myosite du cheval
Si la maladie est due à des efforts trop importants et une reprise trop brutale, réfléchissez à un planning progressif de remise au travail. Une trentaine de minutes de pas tous les quatre jours, puis une minute de trot cinq fois pendant quatre jours suivants permettent de remettre votre monture dans de bonnes conditions. L’échauffement est à intégrer à chaque début d’effort !
Enfin, le cheval doit avoir une vie équilibrée avec des temps de détente au pré, si possible entouré de ses congénères.
