Votre cheval est une pile électrique et il vous est compliqué de le canaliser ? Avant de penser à durcir votre équipement, de nombreuses solutions peuvent être mises en place pour calmer votre animal fougueux. Si vous vous laissez emporter par sa nervosité et qu’il se met en avant, le danger est alors bien réel : vos biceps ne feront jamais le poids face à son encolure. Pour éviter d’en arriver là, voici quelques conseils à suivre.
Se pencher sur l’environnement et le bien-être du cheval
Dans un premier temps, il faut s’assurer de l’environnement de l’animal afin de peut-être mettre le doigt sur un problème qui faire de lui un cheval chaud. Il faut être certain que son bien-être est optimisé et qu’il est correctement nourri : s’il souffre, il vous le fait surement comprendre d’une manière ou d’une autre !
La santé étant le critère le plus important, veillez à régulièrement faire appel à un vétérinaire, un ostéopathe et un dentiste : ainsi, l’hypothèse de la douleur est éloignée.
Les périodes de stress ou d’anxiété se manifestent aussi par le cheval en extériorisant ses sentiments. Certains animaux sont plus expressifs que d’autres et préfèrent montrer quand ils sont dans l’inconfort : le mal-être se reflète alors à l’entraînement.
Une relation de confiance doit s’instaurer avec votre cheval et l’écoute est primordiale.
Il est également important de veiller à ce que votre monture puisse quotidiennement se défouler : un animal au box pendant toute une semaine aura forcément beaucoup plus d’énergie à évacuer qu’un animal régulièrement dehors.
Se focaliser sur l’occupation du cheval chaud
Une fois que vous êtes rassurés quant à l’état de santé de votre cheval, il faut donc apprendre à canaliser son énergie. Pour ce faire, occupez-le au maximum afin de gagner sa concentration totale. Un grand nombre d’exercices sont à effectuer avec lui afin de capter son attention vers vous plutôt que vers le monde extérieur. Lors de la monte, n’hésitez pas à casser les lignes droites avec des voltes, des cessions à la jambe, etc. S’il se met à se braquer devant une zone, faites attention à toujours contrôler sa vitesse, tout en retournant vers le point en question. Pour retourner vers l’endroit difficile, il faut capter toute l’attention de votre monture vers un autre exercice sans le braquer et le contraindre mais en le convainquant de rester concentré.
De plus, essayez de rester exigeant sur l’immédiateté de la transition descendante : c’est toujours plus agréable d’avoir un cheval qui répond rapidement aux aides du cavalier, mais c’est également une question de sécurité.
Une autre solution envisageable si votre cheval possède beaucoup d’énergie lors de la monte est de le lâcher en liberté avant vos séances ou même de le longer.
Faire attention aux émotions du cavalier
Comme beaucoup d’animaux, le cheval est une éponge ! Il ressent toutes les sensations de son cavalier et sait quand il n’est pas en confiance. Certains chevaux assez filous décident d’en profiter en testant la personne qui est sur son dos pour savoir s’il aura peur en cas d’écart ou non. Chaque cavalier a déjà été testé une fois qu’il est monté sur un cheval pour la première fois, et comme souvent, la première impression est très importante ! Il est alors primordial d’anticiper ses réactions : dans le cas contraire, il absorbe votre peur et devient nerveux et chaud. Même si cacher ses émotions est compliqué, d’autant plus sur le dos d’un animal puissant comme le cheval, il est important d’être entouré par des professionnels comme le moniteur d’équitation. Être encadré vous aide à rester décontracté et rassuré et donc à mieux contrôler le cheval chaud. Il ne faut pas non plus appréhender la monte si votre cheval a été un peu taquin dans le box ou pendant la préparation. En effet, comme il ressent tout, il saura dès le début que quelque chose peut le faire paniquer et comprendra dès le premier tour de piste qu’il peut vous éjecter facilement.
Garder une position stable sur un cheval chaud
Lors de l’apprentissage de l’équitation, l’assiette et la posture est toujours déterminante. Elle est d’autant plus importante quand le cheval s’affole et qu’il se penche vers l’avant pour montrer son mécontentement. Ce mouvement, généralement suivi par une chute, fragilise la confiance du cavalier et amène le cheval à devenir de plus en plus incontrôlable.
Ainsi, le premier but face à un animal fougueux et excité est de penser à sa posture : le premier réflexe est souvent s’accrocher aux rênes et de tirer sur la bouche de l’animal, or, c’est la dernière chose qu’il faut faire !
Restez tout de même vigilants et prudents dans n’importe quelle circonstance car votre cheval a besoin de pouvoir compter sur vous en cas de grosse frayeur. Il ne faut pas non plus s’énerver contre lui car son objectif principal n’est pas de vous faire tomber : se braquer rendrait le travail contre-productif.