Combinaison entre la gymnastique et l’équitation, la voltige est une discipline pouvant être qualifiée de sport artistique et acrobatique. Les représentations s’apparentent à un spectacle et la difficulté des exercices effectués est impressionnante.
La voltige peut être pratiquée en cercle ou en ligne droite.
Les origines de cette discipline
Comme de nombreuses disciplines équestres actuelles, la voltige trouve son origine au sein des pratiques militaires. En effet, le principe débute dans les arènes romaines ou les militaires effectuent des exercices de voltige dans le but d’améliorer leur assiette et leur équilibre pour tenir plus longtemps à cheval lors des combats. L’adresse du cavalier est alors mise en avant il y a au moins 2 500 ans. Les mouvements sont alors montrés dans les arènes face à un public impressionné par tant d’assurance sur le dos d’un animal en mouvement.
Dans l’antique Crète, la discipline artistique est également présente car les jeunes acrobates se servaient des cornes de taureaux comme point d’appui sur le cheval.
Plus tard dans l’histoire, la voltige sert de tactique de guerre pour les indiens d’Amérique : la monte sans selle est alors pratique pour se lever sur le dos du cheval et se servir des armes.
Les prestations ressemblent donc plus à de la gymnastique qu’à la voltige en cercle connue aujourd’hui. C’est à l’époque de Louis XIV que la discipline artistique apparaît réellement sous la forme de spectacles pour le roi.
La voltige est ensuite introduite dans les sports équestres en 1924 lors des Jeux Olympiques d’Anvers mais c’est qu’en 1987 qu’elle est reconnue par la Fédération Française d’Équitation (FFE). Aujourd’hui, bien que très sportive et impressionnante, la voltige ne figure pas dans les disciplines olympiques.
La voltige en cercle
La voltige en cercle tire son origine dans les exercices militaires ainsi que les pratique du cirque. Même si ce n’est pas visible aux premiers abords, la voltige est un travail d’équipe : le voltigeur a confiance en son cheval ainsi que le longeur qui maîtrise son allure et sa trajectoire. La beauté de ce sport allie des compétences sportives très exigeantes telles que l’équilibre, la prise de risque, la musculation, la souplesse et la gymnastique.
La voltige en ligne droite
Tout d’abord, la voltige en ligne droite ne requiert pas l’utilisation du même cheval que pour la voltige en cercle. En effet, en ligne droite, les voltigeurs effectuent leurs figures sur des petits chevaux rapides. Le matériel est également différent : leur harnachement dit « cosaque » possède des coussins, plusieurs sangles ainsi qu’un pommeau vertical.
La ligne droite, d’au moins 60 mètres, permet à l’animal de s’élancer au grand galop et au voltigeur de trouver son parfait équilibre sur le côté.
Cette discipline est pratiquée dans le cadre de spectacles ou de tournages de films. En effet, les voltigeurs en ligne droite sont souvent considérés comme des cascadeurs.
Le matériel nécessaire
Le voltigeur effectue des figures spectaculaires sur le dos du cheval. Pour cela, l’animal doit posséder un caractère calme avec un excellent tempérament. En effet, la confiance et le dressage sont des piliers primordiaux dans cette discipline artistique afin d’éviter les écarts brusques du cheval en cas de peur.
Le cheval de voltige peut être de différentes races et tailles mais sa qualité principale est son allure régulière.
Son équipement est très important pour éviter les blessures et assurer une stabilité au voltigeur.
La base du matériel est le tapis de voltige : l’épaisseur n’excède pas 3 cm mais la mousse est assez dure. Il mesure 1 mètre de longueur et 90 cm de largeur.
Un surfaix avec une sangle, deux poignées et deux courroies latérales permettent de protéger le cheval des éventuels frottements dus aux plis.
La mousse molle est ajoutée ente le tapis et le surfaix pour protéger le garrot.
Concernant la bride, le mors Chantilly ou à olives est le plus utilisé et relié à une longe de 9 mètres de long.
Les enrênements sont ajustables en fonction du travail de l’animal ainsi que les objectifs à atteindre.
Une fois que l’équipement du cheval est au complet, celui du voltigeur est encore à préparer. Pour cela, la sécurité est le premier critère pour effectuer les figures sereinement. Ainsi, le voltigeur est vêtu d’une tenue moulante (justaucorps ou académique) en lycra ou en fibres élastiques. Afin de monter sur le dos de l’animal avec un confort optimal, le cavalier porte des chaussons de voltige (similaires aux chaussons de gymnastique), en cuir avec une semelle en plastique.