Avant-propos : Equidassur ne prend pas partie sur l’utilisation de la muserolle, ce texte est à but informatif. Cependant, passionnés par les chevaux, nous sommes avant tout pour la défense du bien-être animal, donc si vous faites le choix de l’utiliser, pensez à ne pas trop la serrer pour ne surtout pas blesser votre cheval, voir nos conseils dans l’article ci-dessous.
Dans l’équipement du cheval, le filet est un indispensable. C’est un harnachement comprenant un mors et une paire de rênes. La muserolle est une pièce maitresse du bridon. Afin de rendre ce matériel plus ou moins sévère, elle peut prendre différentes formes.
Qu’est-ce que la muserolle ?
Il s’agit du lien entre l’embouchure et le filet. Celle-ci joue un rôle fondamental dans la formation de l’animal : elle lui montre comment gérer la pression des mains sur le mors afin que d’agir en fonction de ces actions.
Il existe différentes tailles et formes de muserolles et chacune d’elles possèdent diverses spécificités. Le cavalier doit impérativement bien choisir sa muserolle en fonction de son cheval ainsi que son type de monte. Certaines personnes ont tendance à être plus forts dans leurs actions tandis que d’autres sont plus doux.
Les différents types
La muserolle française
C’est la muserolle la plus commune et utilisée, surtout pour les chevaux de clubs permettant aux débutants d’avoir une main neutre. Une fois qu’elle est attachée, elle passe au-dessus du mors et en dessous des rênes. Une technique est souvent utilisée pour savoir si c’est trop serré : il faut pouvoir passer deux doigts entre le nez du cheval et la muserolle.
Elle est assez simple à ajuster, mais ne doit tout de même pas être trop serrée, au risque de gêner la monture. Elle est également idéale pour un jeune cheval débutant le travail.
La muserolle allemande
Ce type est fait pour empêcher que le mors ne bouge dans la bouche du cheval. En effet, la bouche est fermée assez bas par cette muserolle car elle passe sous le mors et la commissure des lèvres. Elle sert à éviter le changement de direction précipité car le cavalier contrôle mieux le bout du nez de sa monture.
L’utilisation de la muserolle allemande demande un peu d’attention car elle empêche la mobilité de la bouche : il faut alors l’utiliser avec parcimonie lors d’un vrai travail de dressage par exemple. Si l’animal doit effectuer un effort respiratoire important ainsi qu’une activité sensée le détendre, une muserolle moins complexe est alors recommandée.
Ainsi, la muserolle allemande permet d’éviter au cheval de passer la langue au-dessus du mors : le cavalier doit avoir la main douce et être assez expérimenté pour l’utiliser.
La croisée
Elle est plus complexe à ajuster, en effet, ses lanières se croisent en plein milieu du chanfrein : le cheval est exposé à de potentielles blessures.
Sa forme particulière est généralement accompagnée par un renfort en mouton au croisement afin d’éviter les frottements désagréables. Cette muserolle est employée pour agir sur la mâchoire et le chanfrein afin de rendre l’ouverture de la bouche impossible.
La combinée
La muserolle combinée est une muserolle française à laquelle un noseband est ajouté. Les deux parties se règlent séparément. La muserolle française utilisée permet de réduire l’ouverture de la bouche sans bloquer l’articulation de la mâchoire contrairement à la muserolle précédente, tandis que le noseband bloque l’ensemble de la bouche afin de garder le mors immobile.
Comme pour l’allemande, il est important de ne pas trop serrer le noseband afin de laisser l’animal respirer correctement. De plus, le noseband peut impacter le cartilage du cheval et causer des lésions. Ce type de muserolle est alors adaptée pour un cheval cherchant à fuir régulièrement, sans raison, la main du cavalier.
La double muserolle
Il s’agit d’une muserolle assez sévère combinant l’allemande et la française. Elles peuvent être indépendamment réglées afin de varier leur effet sur le cheval en fonction de la monte.
Elle est utilisée en général sur les chevaux de CSO afin de limiter l’ouverture de la bouche en gardant le cheval concentré tout le long du parcours.
Les accessoires
Diverses possibilités existent afin d’ajouter des accessoires pour personnaliser le filet de son animal. Par exemple, des paillettes et de la moumoute, sont disponibles pour rendre le matériel plus esthétique. De nombreux accessoires pour les muserolles sont également utilisés pour le confort de l’animal. En effet, beaucoup de chevaux à la peau fine se blessent avec les frottements, l’utilisation d’un fourreau en mouton ou d’un pad est utile.
Quelle muserolle pour son cheval ?
Adapter sa muserolle est donc une question récurrente lors du montage du filet. Il est primordial de l’ajuster en fonction de la morphologie de la monture : la forme de son os nasal, le volume de sa mâchoire, de ses muscles, etc. Une fois ce critère intégré, les besoins du cheval doivent être réfléchis. Par exemple, s’il a tendance à jouer avec son mors, une muserolle combinée est recommandée. La muserolle peut également être changée tout au long de l’apprentissage du cheval car il évolue dans son travail.
En général, pour un cavalier débutant, il est idéal d’utiliser la muserolle française, réduisant l’impact d’une main trop forte. En effet, si les actions sont trop fortes et qu’elles sont associés directement à une correction, le travail du cheval n’est pas optimisé et cela peut devenir dangereux.