Les principales maladies et pathologies du cheval
Colique, tendinite, fourbure, piroplasmose… En tant que propriétaire, vous avez sans aucun doute déjà entendu ces termes qui font froid dans le dos aux écuries ou à la pension. Et pour cause, il s’agit des maladies et pathologies du cheval les plus fréquentes ! Afin de vous occuper au mieux de votre équidé préféré, il est primordial de connaître les symptômes de ces affections pour réagir en conséquence. Rassurez-vous, le but n’est pas de vous déprimer ou de vous faire peur, mais de vous informer pour être en mesure de détecter les signes avant-coureurs et contacter, si nécessaire, votre vétérinaire. Histoire de préserver au maximum l’état de santé de votre compagnon à quatre pattes !
La liste des maladies les plus courantes chez le cheval
Les équidés, tout comme les autres animaux (et les humains !), peuvent être sujets à diverses maladies et pathologies. Connaître les affections les plus fréquentes permet de mieux prévenir et traiter ces problèmes de santé.
Pour commencer, voici une liste des maladies et pathologies les plus courantes chez les chevaux :
- Les coliques
- La maladie de Lyme
- La tendinite
- La rhinopneumonie
- Les sarcoïdes
- Les ulcères gastriques
- Les arthroses
- L’ostéochondrose
- Le piroplasmose
- Les abcès
- L’asthme équin
- La fourbure
- Le syndrome de cushing
- La rhodococcose
Les affections orthopédiques du cheval : de la boiterie à l’arthrose
La tendinite
Si votre cheval est travaillé vigoureusement sur un sol dur, le tendon peut subir des lésions. Cette affection entraîne généralement une boiterie immédiate, mais les lésions profondes peuvent être plus subtiles et nécessiter un examen par ultrasons pour être détectées.
Une fois guérie, la tendinite chez le cheval a tendance à réapparaître. Cette affection est souvent observée chez les chevaux qui travaillent à un rythme très rapide. L’inflammation chronique du tendon entraîne une boiterie chez le cheval.
La fourbure
La fourbure chez le cheval est une affection douloureuse qui touche les pieds. Elle se caractérise par une inflammation du tissu lamellaire qui relie la troisième phalange (ou os du sabot) à la boîte cornée (la partie dure du sabot). Cette inflammation peut provoquer une séparation de ces structures, entraînant une souffrance intense et une boiterie. La fourbure peut être causée par divers facteurs comme une alimentation trop riche (attention donc aux gloutons au printemps !) ou à un surpoids.
Un cheval fourbu a une posture atypique que vous remarquerez aisément : il met tout son poids sur ses talons (cela lui permet de soulager la douleur à l’avant des sabots). Dès lors, il faut agir rapidement : un traitement vétérinaire est impératif. L’intervention du maréchal-ferrant peut aussi être pertinente : la pose d’une ferrure spéciale peut être recommandée pour limiter le stress mécanique sur le pied.
L’arthrose
L’arthrose chez le cheval ressemble à celle que l’on peut observer chez les humains. Il s’agit d’une dégradation progressive du cartilage articulaire qui entraîne une douleur chronique, une raideur et une diminution de la mobilité. Les articulations les plus fréquemment touchées chez les équidés sont celles des membres antérieurs (genoux, hanches et jarrets).
Si la vieillesse est une des causes de l’arthrose, il en existe d’autres comme des blessures répétées ou traumatiques, ou des anomalies de postures qui occasionnent une pression supplémentaire sur certaines articulations.
Boiterie, raideur après le repos ou l’exercice, diminution de la performance… Voici les signes cliniques qui peuvent vous mettre la puce à l’oreille. Mais seule l’intervention d’un vétérinaire vous permettra de confirmer le diagnostic. Le traitement, quant à lui, vise principalement à gérer la douleur et à ralentir la progression de la maladie. Il est également essentiel d’adapter l’entraînement du cheval pour éviter une surcharge des articulations tout en maintenant une activité modérée pour conserver la mobilité.
L’ostéochondrose
L’ostéochondrose chez le cheval est une maladie articulaire qui résulte d’un défaut de développement du cartilage lors de la croissance. Ce problème survient généralement chez les jeunes chevaux et peut toucher diverses articulations, notamment les jarrets, les genoux, et les boulets. L’ostéochondrose se caractérise par la formation de bouts de cartilage ou d’os détachés dans l’articulation, ce qui provoque douleur, inflammation (avec gonflement des articulations) et boiterie.
La majorité du temps, le diagnostic est confirmé par des examens radiographiques. Le traitement de l’ostéochondrose, lui, diffère selon la gravité, allant du repos et de la gestion alimentaire à des interventions chirurgicales pour retirer les fragments détachés et nettoyer l’articulation.
L’abcès chez le cheval
Infection localisée dans le tissu sensible du pied, l’abcès chez le cheval est initialement causé par des bactéries qui pénètrent à travers une fissure ou une blessure dans le sabot. L’abcès en lui-même se forme, car le système immunitaire de l’équidé cherche à combattre ladite infection en créant une poche de pus. Et celle-ci entraîne une pression intense, une douleur souvent très aiguë et par conséquent, une boiterie sévère, ainsi qu’une chaleur diffuse dans toute la zone. Il n’est pas rare de voir des chevaux incapables de poser le pied par terre ou de présenter une patte comme « cassée ».
Heureusement, et même s’il peut être très impressionnant, l’abcès au pied se soigne bien, à condition de le prendre au sérieux ! Le maréchal-ferrant (ou le pareur pour les chevaux pieds nus) va s’occuper du drainage de la poche de pus, mais de votre côté, vous devrez réaliser des bains de pied antiseptiques et changer régulièrement le pansement pour garder la zone propre et éviter une réinfection.
Les maladies respiratoires du cheval : quand votre équidé étouffe
La rhinopneumonie
La rhinopneumonie équine, ou rhinopneumonie virale équine, est une maladie très contagieuse. Elle est également connue sous le nom d’avortement viral, car un avortement peut survenir à la suite de problèmes respiratoires et neurologiques.
Les recherches ne montrent pas que la rhinopneumonie équine puisse être transmise à d’autres espèces.
Il existe des vaccins, mais ils n’offrent pas toujours une protection complète contre la maladie. Les poulains et les jeunes chevaux sont plus sensibles à la rhinopneumonie équine, mais les chevaux de tout âge peuvent contracter cette maladie cheval.
☠️ Maladie mortelle pour les chevaux.
La gourme
La gourme chez le cheval est une maladie respiratoire contagieuse causée par la bactérie Streptococcus equi ou S. equi. Si elle affecte principalement les jeunes, cette pathologie peut les équidés de tout âge.
Cette maladie se manifeste par une inflammation des voies respiratoires supérieures, notamment des ganglions lymphatiques de la tête et du cou. Les symptômes incluent de la fièvre, des écoulements nasaux épais et purulents, une toux, une perte d’appétit et des abcès au niveau des nœuds lymphatiques de l’auge et de la gorge.
Isoler les chevaux infectés pour éviter la propagation de la maladie et attendre, c’est le plan de bataille pour lutter contre cette affection respiratoire. Les soins de soutien, comme la fluidothérapie (pour maintenir l’hydratation) et la gestion de la douleur sont toutefois envisageables. Dans les cas graves, le drainage chirurgical des abcès peut être nécessaire, tout comme la prescription d’antibiotiques.
La pneumonie
La pneumonie chez le cheval ressemble à celle que nous pouvons nous-mêmes développer : c’est une infection pulmonaire grave qui touche les poumons et les bronches. Elle peut avoir de multiples origines : bactériennes, virales ou même fongiques (due à des champignons).
Fièvre, respiration trop rapide, toux, écoulements nasaux, léthargie, voire détresse respiratoire dans les cas les plus sévères… Les symptômes de la pneumonie nécessitent une intervention vétérinaire urgente, car la maladie est potentiellement mortelle.
Le traitement dépend de la cause de la pneumonie. Ainsi, on administrera des antibiotiques en cas d’infection bactérienne (ce qui serait totalement inefficace pour une infection virale), des anti-inflammatoires et des soins de soutien tels que l’hydratation et le repos. Il est aussi important de fournir un environnement propre et bien ventilé pour aider à la récupération.
☠️ Maladie possiblement mortelle pour les chevaux.
L’asthme équin (Emphysème)
L’emphysème chez le cheval, également connu sous le nom de « pousse » ou d’asthme équin, est une maladie respiratoire chronique qui touche les voies respiratoires profondes et entraîne une inflammation. Elle est souvent due à l’inhalation de poussières et d’allergènes présents dans l’environnement, comme le foin et les moisissures.
Les symptômes qui doivent vous alerter ? Une toux persistante, une respiration sifflante, une augmentation de la fréquence respiratoire, une dilatation des naseaux et une diminution de la performance athlétique.
Le traitement de cette maladie chez le cheval repose sur plusieurs approches. Tout d’abord, il est crucial de maintenir un environnement propre et exempt d’allergènes, en nettoyant régulièrement le box et en utilisant des litières hypoallergéniques. Le foin doit également être mouillé avant chaque prise. Les médicaments anti-inflammatoires et bronchodilatateurs peuvent être prescrits par votre vétérinaire et viendront soulager les signes cliniques.
Attention, l’emphysème ne peut jamais être complètement guéri !
La rhodococcose
La rhodococcose est une maladie respiratoire grave qui affecte principalement les poulains âgés de 3 semaines à 6 mois. Elle est causée par la bactérie Rhodococcus equi, présente dans les sols, les poussières et les crottins. Les symptômes incluent une toux persistante, de la fièvre, une léthargie, et parfois des abcès pulmonaires ou abdominaux. La maladie peut également provoquer des infections ostéo-articulaires et digestives.
La rhodococcose peut être fatale si elle n’est pas traitée rapidement et efficacement par l’administration d’antibiotiques. Le taux de mortalité peut même atteindre plus de 80 % en l’absence de soins appropriés… D’où l’intérêt d’être particulièrement vigilant et de miser sur la prévention !
☠️ Maladie mortelle pour les chevaux.
Les troubles digestifs équins : bien plus que de simples maux de ventre
La colique
On appelle « colique cheval » un ensemble d’affections qui touchent l’abdomen du cheval et qui provoquent de fortes douleurs. C’est la maladie du cheval la plus commune.
Il n’y a pas d’origine unique à ce problème et c’est pour cette raison que les traitements varient également dans chaque cas.
L’équidé qui souffre de coliques aura également des sueurs, une grande nervosité et un manque de contrôle dû à la douleur, ainsi que des problèmes de selles, et même, de déshydratation.
☠️ Maladie possiblement mortelle.
Les ulcères gastriques
Les ulcères gastriques, également connus sous le nom de syndrome d’ulcération gastrique équin, sont des érosions de la muqueuse de l’estomac. Ils sont très fréquents, notamment chez les chevaux de course et de sport, mais peuvent malgré tout toucher les individus de tout âge et de toute race.
Les signes cliniques d’un ulcère gastrique chez le cheval peuvent varier, mais incluent souvent une perte d’appétit, des symptômes de coliques, du bruxisme (= grincement de dents), des bâillements répétés et une détérioration de l’état de santé.
L’intervention d’un vétérinaire est indispensable, autant pour poser le diagnostic que pour traiter la pathologie (avec des inhibiteurs de la pompe à protons [IPP – servent à réduire l’acidité gastrique] et des anti-inflammatoires). Il vous conseillera également des changements dans l’alimentation et adaptera le programme d’exercice de votre compagnon à quatre pattes.
Bien que les ulcères gastriques puissent être douloureux, ils ne sont généralement pas mortels si traités correctement.
Les diarrhées
Les diarrhées chez le cheval ne sont pas une pathologie en elle-même, mais un signe clinique, un signal d’alerte du corps. En effet, ces selles liquides et fréquentes peuvent avoir de multiples origines (infection bactérienne, virale ou parasitaire, changement alimentaire trop brusque, intolérance alimentaire, stress, etc.).
La diarrhée peut entraîner des déséquilibres électrolytiques et mettre en danger la vie de l’équidé, surtout si elle persiste… D’où l’importance d’en trouver la cause sous-jacente avec votre vétérinaire ! En revanche, si elle est bien traitée, la diarrhée peut généralement être résolue sans conséquences graves.
☠️ Maladie possiblement mortelle.
Les maladies de la peau chez le cheval : un indicateur de santé globale
Les sarcoïdes
Tous les chevaux peuvent être atteints de sarcoïdes, mais les American Quarter Horses semblent y être prédisposés. Les chevaux de race Standardbred sont les moins touchés par cette pathologie.
Un sarcoïde équin est une maladie peau chevaux commune. C’est une tumeur généralement bénigne située sur la peau. Elle peut se présenter sous la forme d’une ou de plusieurs lésions et sous plusieurs formes différentes, allant de petites lésions à de grandes excroissances ulcérées.
Les sarcoïdes mettent rarement la vie du cheval en danger, mais ils peuvent entraîner des problèmes fonctionnels, selon leur localisation. Les lésions peuvent apparaître n’importe où sur le corps de votre cheval, les zones les plus fréquemment touchées étant la région para-génitale, l’abdomen, la tête et le thorax ventral. Les lésions apparaissent le plus souvent là où il y a eu des blessures et des cicatrices.
La teigne chez le cheval
La teigne chez le cheval, aussi connue sous le nom de dermatophytose, est une infection courante causée par des champignons filamenteux appelés dermatophytes. La présence de ces organismes microscopiques provoque des lésions circulaires et des zones de perte de poils (souvent sur la tête, l’encolure et le thorax, mais qui peuvent s’étendre sur tout le corps).
Les jeunes chevaux sont plus à risque, surtout ceux confinés en groupe puisque la teigne se transmet notamment par contact direct (d’un cheval infecté à un cheval sain), même si elle est capable de survivre dans l’environnement.
Pour venir à bout de ces hôtes indésirables, il faut passer par l’utilisation de shampoings, crèmes ou pommades antifongiques, et parfois des médicaments oraux dans les cas plus graves. Il est également indispensable de désinfecter le matériel contaminé (les brosses, les tapis de selle, les couvertures, etc.) pour prévenir la propagation de la maladie.
La gale de boue
La gale de boue ou dermatophilose est une autre maladie de peau chez le cheval. La responsable : la bactérie Dermatophilus congolensis. Cette dernière se loge dans les zones les plus humides, comme les plis du paturon, sous les fanons, le dos et la croupe (particulièrement exposés à la pluie) et entraîne des rougeurs, des inflammations, des croûtes suintantes et des endroits totalement dépilés. Lorsqu’elle est située sur les pieds de l’équidé, la gale de boue peut aller jusqu’à provoquer des douleurs et des boitements.
Vous pouvez utiliser des produits antiseptiques pour nettoyer les plaies et ramollir les croûtes, mais le plus important est de garder les zones touchées par la dermatophilose propres et sèches (pas simple en hiver !). Dans certains cas, le vétérinaire peut prescrire des antibiotiques pour traiter une surinfection.
La phtiriose, les poux chez les chevaux
Eh oui ! même les chevaux peuvent avoir des poux ! Comme chez les humains, ces insectes parasites provoquent des démangeaisons intenses et des irritations de la peau. Mais dans le cas d’une phtiriose équine, vous pouvez avoir affaire à deux énergumènes : les poux broyeurs ou Bovicola equi (qui se nourrissent de cellules cutanées mortes et de sébum) et les poux suceurs ou Haematopinus asini (qui préfèrent le sang). Les deux peuvent engendrer des croûtes et des pertes de poils.
Pour s’en débarrasser, point de peigne à poux, mais des insecticides topiques comme des shampoings, des sprays ou des poudres. Tout le matériel de pansage et les couvertures (y compris tapis de selle) devront aussi être désinfectés !
Les maladies parasitaires : des causes parfois difficiles à identifier
La maladie de Lyme
Chez les chevaux, la maladie de Lyme (borréliose de Lyme) peut provoquer une grande variété de symptômes et le traitement s’avère souvent inefficace.
La maladie de Lyme, est une maladie infectieuse non-contagieuse transmise par les piqûres de certaines tiques. Tout comme les humains, les chevaux ne sont pas à l’abri de ce fléau. Ayez toujours une pince à tiques sur vous et examiner soigneusement votre cheval après vos promenades, surtout quand elles sont faites dans des herbes hautes.
☠️ Maladie mortelle pour les chevaux si elle est non-soignée.
La piroplasmose
La piroplasmose chez le cheval est une maladie parasitaire causée par des protozoaires appelés piroplasmes, principalement Babesia caballi et Theileria equi. Particulièrement dangereux, ces parasites détruisent les globules rouges de l’équidé, provoquant une anémie qui peut elle-même entraîner le décès de l’animal si rien n’est entrepris à temps.
Les signes cliniques suivants doivent vous alerter : fièvre, fatigue, perte d’appétit et surtout jaunisse des muqueuses…
Guérir de la piroplasmose implique une intervention rapide du vétérinaire avec l’administration d’antiparasitaires pour éliminer les piroplasmes et des traitements symptomatiques. Si elle n’est pas soignée promptement, la piroplasmose peut être létale, mais une prise en charge appropriée permet généralement un rétablissement complet.
☠️ Maladie mortelle.
Les maladies liées au vieillissement du cheval
Le syndrome de Cushing
Aussi connu sous le sigle DPIP pour dysfonction de la pars intermedia de l’hypophyse, le syndrome de Cushing est une maladie hormonale inhérente au vieillissement. Elle prend son siège dans l’hypothalamus, une partie du cerveau responsable des échanges entre le système nerveux autonome et le système endocrinien. Pour faire bref, un dérèglement hormonal lié à la dégénérescence de l’hypothalamus entraîne une surproduction d’ACTH. Cela stimule les glandes surrénales qui, elles-mêmes, vont produire trop de cortisol (une hormone de stress), ce qui perturbe considérablement le métabolisme du cheval.
L’un des signes cliniques les plus flagrants est l’hirsutisme (croissance excessive des poils), mais aussi une prise de poids alors que l’appétit baisse, une faiblesse générale et des problèmes de peau récurrents. Une fois diagnostiqué, la maladie de cushing du cheval peut être soigné grâce à un traitement médicamenteux inhibant la production de cortisol et mettant ainsi fin au cercle vicieux.
Le bouchon œsophagien
Le bouchon œsophagien est, comme son nom le laisse présager, une obstruction partielle ou totale de l’œsophage par des aliments (ou autres ! les chevaux peuvent être très imaginatifs quand il s’agit de se blesser). La nourriture et la salive sont bloquées entre la bouche et l’estomac, provoquant une détresse importante pour le cheval. Pour repérer un bouchon œsophagien, il faut observer votre animal : extension d’encolure et de la tête, toux, agitation, efforts de régurgitation, écoulement alimentaire par les naseaux doivent vous faire décrocher votre téléphone !
Le traitement nécessite une action rapide pour éviter des complications graves. Un vétérinaire pourra prescrire des médicaments pour détendre les muscles de l’œsophage et aider ainsi à déloger le bouchon, ou dans certains cas, une intervention chirurgicale peut être indispensable.
☠️ Maladie mortelle.
Les tumeurs
Les tumeurs chez le cheval peuvent être bénignes ou malignes (c’est-à-dire dangereuses) et toucher diverses parties du corps. Les plus courantes sont les tumeurs cutanées, comme les sarcoïdes que nous avons vues précédemment et les carcinomes épidermoïdes. Concernant ces derniers, il s’agit de tumeurs malignes de la peau qui peuvent se développer rapidement et devenir invasives. Il en existe d’autres comme les tumeurs hépatiques (= du foie), pulmonaires ou encore rénales qui sont plus rares.
Le traitement des tumeurs dépend de leur type et de leur gravité. Cela inclut la chirurgie, la cryothérapie, la chimiothérapie ou d’éventuels soins palliatifs.
☠️ Maladie possiblement mortelle.
Pourquoi et comment un cheval tombe-t-il malade ?
L’environnement dans lequel il vit
Selon que votre cheval vit au pré ou au box, il ne rencontrera pas les mêmes maladies.
Ainsi, s’il vit au pré par temps humide, il risque plus de contracter une maladie. De la même façon, il est alors beaucoup plus susceptible d’être mordu par une tique. Les maladies rencontrées fréquemment au pré sont la maladie de Lyme, la rhinopneumonie et la colique.
Son alimentation
L’alimentation de votre cheval joue pour beaucoup sur son état de santé. En effet, un cheval bien nourri, qui dispose de tous les apports nécessaires dans son alimentation, sera bien moins susceptible de tomber malade.
De façon générale :
- Fournir beaucoup de fourrage grossier ;
- Donner du grain en petites quantités et souvent ;
- Lorsque vous souhaitez modifier son alimentation, il est préférable de le faire progressivement ;
- Mesurez l’alimentation avec précision et donnez-la régulièrement ;
- Ne donnez pas d’aliments immédiatement avant ou après l’exercice ;
- Respectez une routine.
Bon à savoir :
Méfiez-vous des éventuels parasites qui pourraient être présents dans la nourriture de votre cheval ! Veillez à toujours regarder attentivement ses rations pour éviter toute maladie.
Son activité / travail
La façon dont vous faites travailler votre cheval aura un impact sur sa santé.
Ainsi, si votre cheval n’a pas assez d’activité physique, il risque de grossir et d’avoir des problèmes de tendons ou des problèmes musculaires.
De la même façon, si vous sursolliciter votre cheval, ce dernier pourra souffrir de tendinites ou de déchirures suite au travail.
Il est conseillé d’offrir une activité régulière à votre cheval, tout au long de l’année. Si vous souhaitez le faire travailler plus, il est préférable d’augmenter la quantité et l’intensité du travail progressivement.
Autres facteurs influençant la santé de votre cheval
La génétique et les prédispositions raciales jouent un rôle dans la santé globale de votre cheval. Et pour causes, certaines races sont plus susceptibles de développer des pathologies en raison de la constitution de leur ADN. Par exemple : les chevaux de trait peuvent avoir davantage de soucis articulaires du fait de leur taille et de leur poids, tandis que les purs-sangs sont plus vulnérables aux troubles respiratoires. Il peut donc être intéressant de connaître les prédispositions raciales de votre compagnon pour mieux anticiper et gérer les problèmes de santé potentiels (par le biais de dépistages réguliers par exemple).
L’impact du climat sur l’état de santé de votre équidé ne doit pas non plus être sous-estimé. Les variations saisonnières plus ou moins marquées et les conditions météorologiques extrêmes peuvent affecter votre cheval de plusieurs manières. Si les hivers rigoureux peuvent entraîner des risques d’engelures et de maladies respiratoires, les canicules, quant à elles, peuvent provoquer des coups de chaleur et une déshydratation. À vous d’en prendre compte et d’adapter l’environnement de votre compagnon (abri, accès à l’eau, etc.) à ces impératifs.
La qualité du sol est un facteur souvent négligé, mais pourtant essentiel pour la santé des chevaux. Un terrain trop dur ou rocailleux peut engendrer des ecchymoses et des blessures aux sabots, tandis qu’un sol trop humide et boueux peut favoriser le développement de maladies comme la gale de boue. Et ne parlons pas des plantes toxiques qui pullulent dans certaines parcelles… Assurer une gestion appropriée du pâturage et de l’espace de travail de votre cheval, en maintenant un sol bien drainé et adapté à ses besoins, est indispensable !
Les signes qui montrent que votre cheval est malade
En tant que propriétaire de cheval, il est essentiel de savoir différencier un comportement normal d’un comportement indiquant que votre cheval peut souffrir d’un mauvais état de santé. Voici quelques symptômes d’une mauvaise santé :
- Toute forme de substances liquides s’écoulant du nez, des yeux ou de la région de l’oreille ;
- Forte toux ou difficulté à respirer ;
- Augmentation de la transpiration ;
- Accélération de la respiration ;
- Boiterie ou blessure ;
- Incapacité à se tenir debout correctement ou hésitation/réticence à se tenir debout ;
- Réticence à se déplacer ;
- Fréquents coups de patte au sol ;
- Changement dans l’état du pelage ou des pieds ;
- Changement soudain de poids, qu’il s’agisse d’une prise ou d’un amaigrissement ;
- Changement de comportement général : agressivité, apathie, agitation, etc. ;
- Excréments différents de la normale ou signes de diarrhée
- Changement dans les habitudes de consommation ou dans l’appétit.
Pour synthétiser, tout comportement inhabituel de votre équidé peut faire suspecter une maladie cheval. Vous devez alors contacter votre vétérinaire le plus rapidement possible.
Votre vétérinaire pourra analyser rapidement le problème et vous proposez les traitements appropriés.
Prévenir les maladies de votre cheval : les clés d’une santé équine optimale
Prévenir vaut mieux que guérir ! En ce qui concerne la santé de votre cheval, cette maxime est particulièrement vraie. Voici donc quelques clés pour que votre compagnon à quatre pattes reste en forme durant toute sa vie :
Pensez vaccination et visite de contrôle : au moins une fois par an, et même si votre cheval ne présente aucun signe clinique, faites venir votre vétérinaire pour un check-up. C’est aussi le bon moment pour faire les vaccins contre des maladies potentiellement mortelles telles que la grippe équine, la rhinopneumonie et le tétanos.
Assurez une alimentation de qualité : votre cheval doit avoir accès à un fourrage de qualité, quelle que soit la saison et 24 h/24. Celui-ci pourra être complété par des minéraux et des vitamines essentiels afin de renforcer le système immunitaire de votre équidé. Et bien évidemment, ajustez la richesse de l’alimentation à sa condition physique.
Choisissez le meilleur environnement possible : un abri propre et bien ventilé réduit considérablement les risques d’infections et de maladies respiratoires. Vous devez donc prêter une attention toute particulière au choix de votre pension (plutôt box/mixte/pré ?) et à l’organisation de celle-ci (fréquence du nettoyage des box, du ramassage des crottins aux paddocks, etc.).
Prenez soin des sabots de votre animal : le cure-pied est votre meilleur ami ! À chaque sortie, un nettoyage des sabots et un examen du pied s’imposent. Et n’oubliez pas le maréchal-ferrant (ou le pareur pour les cheveux pieds nus) ! Faites-le intervenir toutes les 6 à 8 semaines pour entretenir les pieds de votre cheval (et éviter ainsi infections et boiteries).
Faites venir le dentiste régulièrement : vous n’êtes pas sans savoir que les dents des chevaux poussent continuellement, c’est pourquoi il est indispensable de faire venir au moins une fois par an (ou tous les deux ans avec accord du professionnel) un dentiste équin pour une visite de contrôle et une petite séance de meulage (=polissage des surdents).
Surveillez les signes précoces de maladie : c’est l’objectif de cet article ! Un cheval abattu, qui boite, qui fait de la fièvre ou qui présente des croûtes sur une partie du corps et il y a anguille sous roche… N’hésitez pas à contacter votre vétérinaire au moindre doute : de nombreuses pathologies mortelles ne le sont pas si elles sont traitées à temps.
Sources :
CHUV de Montréal « La gourme chez les chevaux, questions et réponses » de Estelle Manguin, D.M.V., IPSAV, résidente en médecine interne équine
Mathilde Leclère, D.M.V., Ph.D., Dipl. ACVIM, Professeure en médecine interne équine
Fiche Gourme du RESPE (réseau d’épidémio-surveillance en pathologie équine)
Clinique Vétérinaire de GrosBois https://www.cliniqueveterinairegrosbois.fr/fr/fiches-info-sante/que-faire-en-cas-de-gourme/
La Semaine Vétérinaire n° 178 du 01/04/2013 « Traitement et prévention de la gourme : de nouvelles perspectives » de Michael Hewetson et Anne Couroucé-Malblanc
Pratique Vétérinaire Equine n° 178 du 01/04/2013 « La gourme chez le cheval : présentations cliniques et méthodes diagnostiques » de Marianne Depecker